C'est un aménagement cyclable généralisable, à
toutes les rues en sens unique. Et qui pousse
inconsciemment les automobilistes à ralentir.
Pourtant, les contre-sens cyclables demeurent l'exception en France.
Sans doute parce qu'ils sont mal connus des élus et des techniciens
locaux. "La Communauté urbaine de Strasbourg est
la seule agglomération à avoir banalisé les
contresens cyclables sur son territoire", observe la Fubicy
(Fédération française des usagers de la bicyclette).
Un contresens cyclable, au sens réglementaire, c'est une
rue jadis à sens unique, dont une voie est désormais
réservée aux vélos, mais dans le sens inverse
de la circulation générale. Une "voirie à
double sens, mais dont un sens n'est utilisable que par les cyclistes",
précise le Certu
(Centre d'étude sur les réseaux, les transports, l'urbanisme
et les constructions publiques).
Pour les amateurs de vélo, ces contresens
représentent un gain de temps. Respecter les sens
uniques les oblige à faire des détours non-négligeables
par des voies très fréquentées, les exposant
à des risques accrus d' accidents. En Allemagne, en Autriche,
au Danemark ou aux Pays-bas, ces aménagements sont courants.
A Strasbourg, le premier contresens cyclable date de 1982. Depuis,
192 ont suivi. Ailleurs, en France, c' est le désert. "Toutes
les autres villes en ont, au mieux, une quinzaine (Grenoble,
Nantes, Rennes), parfois quelques-uns (Lille, Paris. ., ), et le
plus souvent aucun", regrette la Fubicy
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