Un trajet en voiture sur 2 fait moins de 3 kilomètres
et pire, un sur quatre, moins d'un km. Tout est prétexte
à utiliser son automobile aller au travail, faire ses courses,
conduire ses enfants à l'école même quand on
a seulement 500 mètres à parcourir! Ces petits trajets
effectués en ville et à moteur froid engendrent une
forte surconsommation de carburant (plus 80% au premier Km, plus
50% au deuxième, celle-ci ne redevenant normale qu'entre
le troisième et le sixième Km)
Utiliser sa voiture pour des petites distances favorise donc les
encombrements, multiplie la consommation de carburant par trois
et les émissions de certains polluants presque par quatre.
Les effets néfastes de ces gaz sur la santé sont alors
accentués. Le monoxyde de carbone (CO), qui résulte
d'une combustion incomplète et rapide du carburant, notamment
lors des embouteillages, cause des troubles cardio-vasculaires,
des migraines, des vertiges
Les oxydes d'azote (Nox), produits
par la réaction de l'oxygène et de l'azote de l'air
sous l'effet de la température du moteur, diminuent les défenses
immunitaires et altèrent les fonctions pulmonaires D'autres
polluants comme les hydrocarbures ont des actions cancérigènes.
Les petits trajets en voiture cumulent les défauts. En effet,
un Français sur quatre subit des nuisances sonores dues à
ce genre de déplacements. En 1986, 10 millions de personnes
supportaient un niveau de gêne supérieur à 65
dB en façade d'habitation dont trois millions à plus
de 70 dB, seuil de l'intolérable. De plus, les automobiles
et le stationnement prennent de la place. Tous les modes de transports
ne sont pas aussi consommateurs d'espace que la voiture individuelle.
Un déplacement en bicyclette en consomme quatre fois moins
et un déplacement en bus jusqu'à 30 fois moins. Que
d'espaces disponibles pour des parcs et des Jardins qui, en plus,
absorberaient du gaz carbonique I
Outre leur dangerosité pour la santé, les déplacements
urbains ont des conséquences graves sur l'environnement,
tel que l'effet de serre. Au-delà de la pollution locale
constatée à proximité des sources d'émission,
on distingue la pollution régionale, due à la dilution
des gaz qui Ignore les frontières. Les pluies acides entraînant
le dépérissement des forêts proviennent des
émissions de Nox, de SO2 (dioxyde de soufre) et dans une
moindre mesure de CO. |