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Mise à jour : 16 mars 2007
Le dossier du grand Stade de Grenoble

Article paru dans le Metroscope N°18 décembre 2001
Le parc Paul Mistral se met au vert



Depuis trois ans déjà, la ville de Grenoble étudie la requalification et l'extension du Parc Paul Mistral. 5 ha supplémentaires d'espaces verts pourront ainsi être gagnés sur le noeud autoroutier des Sablons. Une extension qui reliera le parc aux berges de l'Isère.

Grâce aux études de définition relatives à la troisième ligne de tramway, les services de la ville de Grenoble ont lancé dès l'automne 1997 un projet de requalification et d'extension du parc Paul Mistral. De son côté, la Métro, communauté d'agglomération, confirmait le 1er juin 2001 l'intérêt de réaliser le nouveau stade d'agglomération sur le site du vieux stade Charles Berty, devenu obsolète.


La corrélation de ces deux projets a amené la ville à consulter Monsieur Chemetov, paysagiste-urbaniste de renommée internationale, pour accompagner la réflexion des services municipaux.

20 hectares au total
Les premières esquisses et les réunions publiques de concertation de septembre 2001 permettent aujourd'hui à la ville de retenir les principales propositions de ce programme. Outre une extension importante (plus de 5 ha), qui portera la surface totale du parc à plus de 20 ha, les berges de l'Isère seront aménagées entre la limite de Saint-Martin-d'Hères et le pont des Sablons. La Métro, de son côté, engagera une étude sur le territoire de La Tronche, ce qui créera une continuité jusqu'à l'Île d'Amour.

En fait, cette spectaculaire extension des espaces verts publics découlera d'une requalification des franges (côté Boulevard Clémenceau et Côté Jean Pain) et surtout d'un retraitement complet de l'échangeur des Sablons.


Ce dernier, construit de façon peu conventionnelle avant les Jeux Olympiques de 68, rend inutilisables de larges morceaux de verdure arborés, enserrés et asphyxiés dans un inextricable noeud routier.


Rond point
La réalisatfon d'un large rond point où se rejoindront les quatre axes principaux libérera plusieurs hectares qui seront réintégrés au parc Paul Mistral et feront la liaison avec l'Isère,

Dans un nouveau cadre citadin qui mêlera verdure et élément liquide. Le projet, qui n'en est qu'au stade des esquisses, mérite d'être réussi. C'est un enjeu important pour le cadre de vie et la qualité de l'environnement. Dès que l'urbaniste-paysager aura livré ses premières réflexions, des rencontres donneront aux habitants l'occasion d'exprimer leurs remarques et points de vue.

Article paru dans "Le Rouge & Le Vert" (n°83 novembre-décembre 2001), journal de l'ADES
Grand stade ... suite


LE PARKING DE I000 PLACES
Pour le rendre plus acceptable et essayer d'en faire financer une partie par la Métro et le SMTC la Ville l' a baptisé "parc-relais du PDU". Or dans le PDU, ce concept de parking relais consiste à implanter des parcs en amont de l' agglomération pour empêcher les automobiles de venir au centre ville. Ainsi deux parcs relais sont prévus à l'entrée nord-est de l'agglomération : agrandissement du parking Grand Sablon, et création d'un parking à Meylan au terminus de la directissime Meylan-centre ville.

Implanter un grand parking relais dans le parc Paul Mistral va non seulement à l'inverse de ce que préconise le PDU, mais va faire concurrence à ces deux parcs. D'ailleurs la majorité qui a voté pour ce parking ne croyait pas trop à ce qu'elle disait, puisqu'elle n'a pas osé demander au conseil général de participer au financement du parking, alors que c'est prévu dans le PDU pour les vrais parcs-relais.

Les élu-e-s ADES ont donc voté contre ce grand stade, trop grand, trop cher, mal situé ; et contre ce projet de parking trop grand, trop cher, mal situé et contraire au PDU.
Nos amis de GO ont voté pour, pensant qu'ils avaient fait évoluer le projet vers un stade plus petit, donc moins cher, et implanté sur l'emplacement du stade actuel. L'examen attentif des délibérations de la Métro et de la Ville prouve que ce n'est hélas pas le cas (voir notre site web). On peut encore rêver qu'une équipe d'architectes ait l'illumination pour respecter et le parc et la logique sportive.

L 'EXTENSION DU PARC
Les élus ADES ont voté pour les études de l'extension du parc Paul Mistral. Lorsque elles seront rendues, il s'agira de savoir si cette opération pourra se faire financièrement. Le coût peut être très lourd, car la restructuration des voiries de l'échangeur des Sablons risque de coûter très cher, ainsi que la reprise de l'ensemble des espaces verts et la suppression des parkings. Or le maire s'est trop engagé dans cette affaire pour reculer : l'extension du parc, c'est la contrepartie de l'implantation du


grand stade. Les prévisions d'investissements pour les années à venir sont déjà très en deçà des besoins, notamment en matière de
proximité, d'entretien du patrimoine... Cette opération va donc prendre la place d'investissements socialement et écologiquement beaucoup plus prioritaires.

Comment faire passer un projet qui ne passe pas ? en le camouflant dans un paquet cadeau attrayant.

DES DIFFICULTES OCCULTEES
Cette affaire de stade a été décidée dans une telle précipitation que la Ville de Grenoble s'est engagé à céder gratuitement ou mettre à la disposition de la Métro des terrains qui ne lui appartiennent peut être pas ! , autant le terrain du stade actuel appartient à la Ville (la solution de l'ADES de refaire le stade sur le stade était juridiquement claire), autant la décision de la Métro de le faire sur les parkings le long du boulevard Jean Pain pose des problèmes de propriété des sols. Le 22 octobre, Raymond Avrillier a attiré l'attention du conseil municipal sur le fait qu'il est vraisemblable que ces terrains soient du domaine de l'Etat, comme le sont les terrains de l'échangeur des Sablons. L'extension du parc ne dépend donc pas du seul bon vouloir de la Ville, contrairement aux effets d'annonce un peu rapides.

CONCLUSION
Lors de l'élection municipale nous avons passé un accord majoritaire sur la manière d'instruire les dossiers et de prendre les décisions. Il est regrettable qu'un projet de plusieurs centaines de millions ait été décidé à la sauvette, avec un manque d'information évident pour les
élu-e-s, avec une absence totale d'information et de débat public avant la prise de décision.
L'ADES et ses élu-e-s ont dit leur opposi-tion à ces pratiques. Ils poursuivront l' action majoritaire chaque fois qu'elle se fera dans le cadre arrêté en commun, et la refu-seront lorsque les règles communes et
démocratiques seront bafouées.

V.C.

Devant la forte contestation de nombreux habitants, le maire de Grenoble a décidé de noyer le grand stade dans un projet d'extension du parc Paul Mistral. Mais attention, ne lâchons pas la proie pour l'ombre: autant le grand stade sera financé, autant le projet d'extension aura beaucoup de mal à l'être !

OU EN EST-ON ?

Il parait qu'il ne faut plus parler de "grand stade" mais de "stade" tout court, comme si le projet avait rétrécit. Or, c'est toujours d'un grand stade qu'il s'agit : suite aux diverses réunions de la Métro (le 12 octobre) et de la Ville de Grenoble (le 22 octobre) le projet reste le même (même capacité de 20 000 places, extensible à 30 000, même coût). Il faut seulement que les architectes se débrouillent pour en minimiser le rendu. On ne doit plus parler de "grand stade" car cela fait peur, on cache donc le mot mais on garde la chose.
La solution préconisée par l'ADES d'implanter un stade (plus petit, mais suffisant pour une équipe de D1 sur le site exact du stade actuel n'a pas été retenue : c'est le parking de 1 000 places qui sera implanté à cet endroit, et le stade se retrouvera à l'ouest le long du boulevard Jean Pain, bien que l'orientation ne soit pas bonne pour l'ensoleillement de la pelouse.
Au lieu de conserver les arbres, et restructurer les parkings existants et/ou faire un parking de l'autre coté de l'Isère (et donc de ne pas abîmer le parc Paul Mistral en le laissant ouvert vers le quartier Mutualité) la barrière du stade va refermer le parc sur lui-même.

 

Motion présentée par F. Lalande au conseil municipal du 21 mai

Le principe de construire un Grand stade dans l'agglomération de Grenoble a été pris par le Conseil de la Metro avant les dernières élections municipales.

Etant donné que :

- le coût de réalisation d'un Grand stade de 25 000 à 30 000 places est évalué pour le moment à 160 millions de francs, mais que ce coût paraît sous-évalué compte-tenu de la construction du stade lui-même, des locaux adjacents, des parkings et des aménagements des voiries extérieures,

- le faible nombre de jours d'utilisation d'un équipement réservé aux seules grandes compétitions, avec interdiction de l'utiliser pour des entraînements,

- si quelques grands matchs ont un effet d'entraînement sur des jeunes en les incitant à jouer au foot, l'incitation la plus sérieuse et la plus forte pour les tourner vers ce sport est de leur fournir des terrains d'entraînement, des vestiaires et des entraîneurs de qualité et en nombre suffisant,

- les équipes de division 1 et 2 sont des entreprises privées à caractère fortement commercial ; dés lors les sommes élevées investies par les collectivités locales correspondent à des subventions publiques versées à des entreprises privées commerciales, dont les niveaux de salaires, les dépenses de fonctionnement et les dépenses de publicité sont hors du commun,


- les études actuelles ne semblent pas prendre en compte les conséquences pour la commune de La Tronche d'un projet de cette dimension en limite de la commune, en prolongation des terrains des Sablons dont la destination n'a pas encore été fixée.

En conséquence, le Conseil municipal de La Tronche demande que l'utilité, la faisabilité, les coûts et l'insertion d'un Grand stade dans le site qui serait choisi soit rééxaminé par le nouveau conseil de la Metro et les nouveaux Conseils municipaux directement concernés.

F. Lalande

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