Article
paru dans le Metroscope N°18 décembre 2001
Le parc Paul Mistral se met au vert
|
|
Depuis trois ans déjà, la ville de Grenoble étudie
la requalification et l'extension du Parc Paul Mistral. 5 ha
supplémentaires d'espaces verts pourront ainsi être
gagnés sur le noeud autoroutier des Sablons. Une extension
qui reliera le parc aux berges de l'Isère.
Grâce
aux études de définition relatives à
la troisième ligne de tramway, les services de la ville
de Grenoble ont lancé dès l'automne 1997 un
projet de requalification et d'extension du parc Paul Mistral.
De son côté, la Métro, communauté
d'agglomération, confirmait le 1er juin 2001 l'intérêt
de réaliser le nouveau stade d'agglomération
sur le site du vieux stade Charles Berty, devenu obsolète.
|
|
La corrélation de ces deux projets a amené la
ville à consulter Monsieur Chemetov, paysagiste-urbaniste
de renommée internationale, pour accompagner la
réflexion des services municipaux.
20 hectares au total
Les premières esquisses et les réunions
publiques de concertation de septembre 2001 permettent aujourd'hui
à la ville de retenir les principales propositions
de ce programme. Outre une extension importante (plus de
5 ha), qui portera la surface totale du parc à
plus de 20 ha, les berges de l'Isère seront aménagées
entre la limite de Saint-Martin-d'Hères et le pont
des Sablons. La Métro, de son côté,
engagera une étude sur le territoire de La Tronche,
ce qui créera une continuité jusqu'à
l'Île d'Amour.
En fait, cette spectaculaire extension des espaces verts
publics découlera d'une requalification des franges
(côté Boulevard Clémenceau et Côté
Jean Pain) et surtout d'un retraitement complet de l'échangeur
des Sablons.
|
|
Ce dernier, construit de façon peu conventionnelle
avant les Jeux Olympiques de 68, rend inutilisables de larges
morceaux de verdure arborés, enserrés et asphyxiés
dans un inextricable noeud routier.
Rond point
La réalisatfon d'un large rond point où
se rejoindront les quatre axes principaux libérera
plusieurs hectares qui seront réintégrés
au parc Paul Mistral et feront la liaison avec l'Isère,
Dans un nouveau cadre citadin qui mêlera verdure et
élément liquide. Le projet, qui n'en est qu'au
stade des esquisses, mérite d'être réussi.
C'est un enjeu important pour le cadre de vie et la qualité
de l'environnement. Dès que l'urbaniste-paysager aura
livré ses premières réflexions, des rencontres
donneront aux habitants l'occasion d'exprimer leurs remarques
et points de vue. |
|
|
|
|
|
Article paru dans "Le Rouge &
Le Vert" (n°83 novembre-décembre 2001), journal
de l'ADES
Grand stade ... suite
|
|
|
LE PARKING DE I000 PLACES
Pour le rendre plus acceptable et essayer d'en faire
financer une partie par la Métro et le SMTC la Ville
l' a baptisé "parc-relais du PDU". Or dans
le PDU, ce concept de parking relais consiste à implanter
des parcs en amont de l' agglomération pour empêcher
les automobiles de venir au centre ville. Ainsi deux parcs
relais sont prévus à l'entrée nord-est
de l'agglomération : agrandissement du parking Grand
Sablon, et création d'un parking à Meylan au
terminus de la directissime Meylan-centre ville.
Implanter un grand parking relais dans le parc Paul Mistral
va non seulement à l'inverse de ce que préconise
le PDU, mais va faire concurrence à ces deux parcs.
D'ailleurs la majorité qui a voté pour ce parking
ne croyait pas trop à ce qu'elle disait, puisqu'elle
n'a pas osé demander au conseil général
de participer au financement du parking, alors que c'est prévu
dans le PDU pour les vrais parcs-relais.
Les élu-e-s ADES ont donc voté contre ce grand
stade, trop grand, trop cher, mal situé ; et contre
ce projet de parking trop grand, trop cher, mal situé
et contraire au PDU.
Nos amis de GO ont voté pour, pensant qu'ils avaient
fait évoluer le projet vers un stade plus petit, donc
moins cher, et implanté sur l'emplacement du stade
actuel. L'examen attentif des délibérations
de la Métro et de la Ville prouve que ce n'est hélas
pas le cas (voir notre site web). On peut encore rêver
qu'une équipe d'architectes ait l'illumination pour
respecter et le parc et la logique sportive.
L 'EXTENSION DU PARC
Les élus ADES ont voté pour les études
de l'extension du parc Paul Mistral. Lorsque elles seront
rendues, il s'agira de savoir si cette opération pourra
se faire financièrement. Le coût peut être
très lourd, car la restructuration des voiries de l'échangeur
des Sablons risque de coûter très cher, ainsi
que la reprise de l'ensemble des espaces verts et la suppression
des parkings. Or le maire s'est trop engagé dans cette
affaire pour reculer : l'extension du parc, c'est la contrepartie
de l'implantation du |
|
|
|
grand stade. Les prévisions d'investissements pour
les années à venir sont déjà très
en deçà des besoins, notamment en matière
de
proximité, d'entretien du patrimoine... Cette opération
va donc prendre la place d'investissements socialement et
écologiquement beaucoup plus prioritaires.
Comment faire passer un projet qui ne passe pas ? en le camouflant
dans un paquet cadeau attrayant.
DES DIFFICULTES OCCULTEES
Cette affaire de stade a été décidée
dans une telle précipitation que la Ville de Grenoble
s'est engagé à céder gratuitement ou
mettre à la disposition de la Métro des terrains
qui ne lui appartiennent peut être pas ! , autant le
terrain du stade actuel appartient à la Ville (la solution
de l'ADES de refaire le stade sur le stade était juridiquement
claire), autant la décision de la Métro de le
faire sur les parkings le long du boulevard Jean Pain pose
des problèmes de propriété des sols.
Le 22 octobre, Raymond Avrillier a attiré l'attention
du conseil municipal sur le fait qu'il est vraisemblable que
ces terrains soient du domaine de l'Etat, comme le sont les
terrains de l'échangeur des Sablons. L'extension du
parc ne dépend donc pas du seul bon vouloir de la Ville,
contrairement aux effets d'annonce un peu rapides.
CONCLUSION
Lors de l'élection municipale nous avons passé
un accord majoritaire sur la manière d'instruire les
dossiers et de prendre les décisions. Il est regrettable
qu'un projet de plusieurs centaines de millions ait été
décidé à la sauvette, avec un manque
d'information évident pour les
élu-e-s, avec une absence totale d'information et de
débat public avant la prise de décision.
L'ADES et ses élu-e-s ont dit leur opposi-tion à
ces pratiques. Ils poursuivront l' action majoritaire chaque
fois qu'elle se fera dans le cadre arrêté en
commun, et la refu-seront lorsque les règles communes
et
démocratiques seront bafouées.
V.C.
|
|
|
|
|
|
|
|
Devant la forte
contestation de nombreux habitants, le maire de Grenoble a décidé
de noyer le grand stade dans un projet d'extension du parc Paul
Mistral. Mais attention, ne lâchons pas la proie pour
l'ombre: autant le grand stade sera financé, autant le
projet d'extension aura beaucoup de mal à l'être
!
OU EN EST-ON ?
Il parait qu'il ne faut plus parler de "grand stade"
mais de "stade" tout court, comme si le projet avait
rétrécit. Or, c'est toujours d'un grand stade
qu'il s'agit : suite aux diverses réunions de la Métro
(le 12 octobre) et de la Ville de Grenoble (le 22 octobre)
le projet reste le même (même capacité
de 20 000 places, extensible à 30 000, même
coût). Il faut seulement que les architectes se
débrouillent pour en minimiser le rendu. On ne doit
plus parler de "grand stade" car cela fait peur,
on cache donc le mot mais on garde la chose.
La solution préconisée par l'ADES d'implanter
un stade (plus petit, mais suffisant pour une équipe
de D1 sur le site exact du stade actuel n'a pas été
retenue : c'est le parking de 1 000 places qui sera implanté
à cet endroit, et le stade se retrouvera à l'ouest
le long du boulevard Jean Pain, bien que l'orientation ne
soit pas bonne pour l'ensoleillement de la pelouse.
Au lieu de conserver les arbres, et restructurer les parkings
existants et/ou faire un parking de l'autre coté de
l'Isère (et donc de ne pas abîmer le parc Paul
Mistral en le laissant ouvert vers le quartier Mutualité)
la barrière du stade va refermer le parc sur lui-même.
|
|
|
|
|
|
|
|
Motion présentée
par F. Lalande au conseil municipal du 21 mai |
Le principe de construire un Grand stade dans l'agglomération
de Grenoble a été pris par le Conseil de
la Metro avant les dernières élections municipales.
Etant donné que :
- le coût de réalisation d'un Grand stade
de 25 000 à 30 000 places est évalué
pour le moment à 160 millions de francs, mais que
ce coût paraît sous-évalué compte-tenu
de la construction du stade lui-même, des locaux
adjacents, des parkings et des aménagements des
voiries extérieures,
- le faible nombre de jours d'utilisation d'un équipement
réservé aux seules grandes compétitions,
avec interdiction de l'utiliser pour des entraînements,
|
|
|
- si quelques grands matchs ont un effet d'entraînement
sur des jeunes en les incitant à jouer au foot,
l'incitation la plus sérieuse et la plus forte
pour les tourner vers ce sport est de leur fournir des
terrains d'entraînement, des vestiaires et des entraîneurs
de qualité et en nombre suffisant,
- les équipes de division 1 et 2 sont des entreprises
privées à caractère fortement commercial
; dés lors les sommes élevées investies
par les collectivités locales correspondent à
des subventions publiques versées à des
entreprises privées commerciales, dont les niveaux
de salaires, les dépenses de fonctionnement et
les dépenses de publicité sont hors du commun,
|
|
|
- les études actuelles ne semblent pas prendre
en compte les conséquences pour la commune de La
Tronche d'un projet de cette dimension en limite de la
commune, en prolongation des terrains des Sablons dont
la destination n'a pas encore été fixée.
En conséquence, le Conseil municipal de La Tronche
demande que l'utilité, la faisabilité, les
coûts et l'insertion d'un Grand stade dans le site
qui serait choisi soit rééxaminé
par le nouveau conseil de la Metro et les nouveaux Conseils
municipaux directement concernés.
F. Lalande |
|
|
|